mardi 29 décembre 2009

La chanson de l'out-comer...

Chers parents, il faut que je vous dise
J'ai fait une rencontre exquise
C'est une personne qui me grise
Mais j'ai peur qu'ça vous défrise ...

Refrain :
J'aime pas les filles, Maman
Mais j'suis quand même au firmament
Avec mon amant, Maman, avec mon amant !
J'aime les p'tits gars Papa
Bien plus qu'le chocolat et les nougats
Grâce à mon amant, Papa, grâce à mon amant !

Alors évidemment, vous vous voyiez déjà grands-parents
On ne peut l'exclure totalement
Mais pour l'instant on a des chiens, des chats
Des singes et des iguanes, habillés de galuchat

On a une vie sociale, on va se marier
On est très libéral, moderne, et libéré
On partage quelques amants
On pratique le plain-chant

On a des tas d'amis
On connait même des hétéros très gentils
Oui l'avenir s'annonce radieux
Chers parents je suis heureux !

mercredi 9 décembre 2009

Propos de table...

Les hommes à table
Evoquent les phoques affables
Et les formes des femmes

Parfois s'enflamment,
Fatals, se souhaitent
Salles d'enchères, et pare-fumée

Les micronautes patelins
S'épouillent frénétiques
Pantelantes dépouilles
De barytons-Martin

Les corps et les triques
Des plaque-minets
fouettent les phacochères parfumés
( Car les phacochères fouettent
Sous les coups d'écorce électrique
Des plaqueminiers ! )

mardi 17 novembre 2009

Tarantella del Gargano - (Montanara di Carpino)

La tarentelle est une forme musicale traditionnelle provenant du Sud de l'Italie (Calabre, Pouilles (Tarente), Basilicate, Sicile, Campanie). Connue dès le XVIIe siècle, elle a probablement des racines bien plus anciennes dans le culte des dieux antiques : certains chercheurs y voient une lointaine descendance des rites dionysiaques.

Particulièrement vive, (tempo de 6/8, 18/8 ou 4/4), alternant les modes mineur et majeur, cette musique, accompagnée au tambourin et aux castagnettes, se doublait d'une danse effrénée, et était jouée au cours de cérémonies qui pouvaient durer des journées entières, afin de guérir ceux que l'on croyait être victimes de morsure d'une araignée légendaire, la tarentule. Les qualités thérapeutiques qu'on leur prêtait étaient également un prétexte afin de perpétuer des danses d'origine païenne dans l'Italie catholique rigoriste du XVIIe (Royaume de Naples)
(merci Wiki !)

Vous trouverez ici trois versions savantes, issues du collectage des chants traditionnels effectués par les folkloristes, et trois autres, plus proches des pratiques traditionnelles, je crois ... et en commentaire, l'exemple d'une pauvre femme mordue par une tarentule.
(et plein d'autres versions !...) Le texte original est en dialecte (garganico)


(Marco Beasley, Christina Pluhar et L'Arpeggiata)


Carlo d'Angio, circa 1970


Pino de Vittorio


Groupe Malicanti, 2007


Nicola

Comma dei fari pì amà sta donni?
Di rose dee fare nu bellu ciardini

nu bellu ciardini
ntorni p'intorni lei annammurari

di prete preziosi e ori fini
mezzo ce la cava na brava funtani

na brava funtani
e ja ja ca corri l'acqua surgentivi

l'acqua surgentivi
ncoppa ce lu mette n'auciello a ccantari

n'auciello a ccantari
cantava e repusava: bella diceva

pì voi vò addivintare un aucello
pe farimi nu sonno accanto a voi bella madonna.

Me l'ha fatto annammurà
La cammenatura e lu pparlà

Si bella tu nun ci ivi
Annammurà nun me facivi.

Ah pi nciuè
sta ncagnata che vuò da me?
Mammeta lu ssape e tu vò dice pure a tte.


Come devo fare per amare questa donna?
Di rose devo fare un bel giardino.
tuttintorno per innamorare lei
di pietre preziose e oro fino
in mezzo ci metto una bella fontana
dove scorre lacqua sorgente
sopra ci metto un uccello a cantare.
Cantava e riposava: bella diceva
per voi sono diventato un uccello
per farmi un sogno accanto a voi bella madonna
Mi ha fatto innamorare
la sua andatura e il suo parlare
Se bella tu non ci andavi
Innomorare non mi facevi
Ah pi nciuè
questa arrabiata che vuole da me
Tua madre lo sa e lo voglio dire pure a te.

texte établi par Roberto de Simone

lundi 16 novembre 2009

Un matin de septembre ...



Un matin de septembre, ensoleillé et doux, comme j'étais allongé au côté de mon amant d'alors, et dans ce demi-sommeil qui suit d'ordinaire nos ébats,un songe bien singulier vint me visiter... Je remontais une rue pavée de guingois et de bonnes intentions ; j'allais parmi des gens âgés, en lévite ou pèlerine, assez peu nombreux et nous cheminions vers un édifice dont la destination ne pouvait être que religieuse, au vu des fortes pierres qui le composaient et des mines de confiteor de mes congénères.

C'est par une porte basse que nous nous glissâmes à l'intérieur du bâtiment, délaissant l'entrée monumentale et ses portes à double battant, visiblement cadenassées, à moins qu'elles n'aient été hors d'usage, tant la vétusté des lieux était apparente. Des bancs s'alignaient dans une nef assez sombre et les fidèles s'y répartissaient, disciplinés et las, par l'allée centrale, jusqu'à une table qui barrait tout le chevet.

A cette table, recouverte de tentures damassées, étaient assis des dignitaires chenus, enturbannés et dignes, devant qui reposaient de forts registres ainsi que des cassettes métalliques, des plumes et des encriers. Il n'y avait aucune musique, seul un marmonnement ininterrompu me parvenait sur les marches où j'étais resté ; ce marmonnement provenait aussi bien des bancs sur lesquels avaient pris place les fidèles priant à mi-voix que du fond de l'édifice, où les chefs de la communauté se livraient à un étrange travail d'enregistrement et de comptage.

Chaque personne, à tour de rôle : les hommes, tête nue, succédant aux femmes recouvertes d'un châle se levait de sa place ; remontait l'allée centrale ; donnait à voix basse son nom à un premier officiant ; remettait un billet, visiblement une très grosse coupure, à un second officiant ; signait un registre où figurait son nom et enfin s'inclinait devant le plus enturbanné et le plus racorni des vieillards assis à la table pour baiser la grosse bague d'émeraude qu'il avait à la main droite, et recevoir de lui le même billet qu'il venait de déposer. Je n'y comprenais rien, et mon ahurissement devint total quand je constatai qu'une fois revenu par une des allées latérales à sa place, le fidèle passait la même coupure à son voisin, qui à son tour remontait l'allée principale jusqu'à la table ...

Le mot "Zakhât" revenait sans cesse dans les divers marmonnements emplissant la nef, et au moment où je me décidai à descendre les marches, un rayon de soleil troua la pénombre et vint me frapper en un kaléidoscope multicolore dû au vitrail qu'il traversait. Une sensation délicieuse, de chaleur et de bien être, m'envahit et je m'aperçus que je m'élevais peu à peu ; lévitant, les bras ballants, bien au dessus du sol.

C'est alors que je me réveillai, et vis au dessus de moi mon amant goguenard, qui observait mon ventre où battait encore mon sexe mouillé et collant, dans ses derniers soubresauts.
_ " Eh bien ! Tu n'es pas fichu de m'attendre ? Tu Jouis en Suisse ? Tu vas voir ce que tu vas voir !"
C'est ce que je vis en effet : étouffant mes protestations d'un baiser, il se montra brutal, mais pas trop et me rattrapa vite.
Je ne suis jamais retourné dans ce temple ...

mardi 27 octobre 2009

Nuits... -2-

Nuit d'Octobre
Où souffle le vent fou
Grandes marées
Embruns et sable mêlés

Il a cassé mon violon...




Soumis à ta scordatura
C'est mon coeur qui explose !
Trop tendues, mes cordes
Vocales ne laissent plus passer
Que sanglots convulsifs
Et gémissements plaintifs...

Senryu à se mettre ( sur le dos, cet hiver...)

Si nous avons froid
C'est le café du pauvre
Que je t'offrirai !

Ô l'humide automne !
Viens plus près de moi ...

Haïku de bambou...

Sous le marronnier
Pif, paf, pan sur l'Olifan
les marrons pleuvaient

L'automne venant
Ne dormez pas beaux enfants
sous les marronniers !...

lundi 26 octobre 2009

Pouêt , vos papiers ...

Pour SenNocy...

La Poésie n'a pas de patrie, pas de parti, mais elle est politique...

Qu'elle soit Calliope, Erato, Clio, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie ou Uranie, avant d'être ceci ou cela, elle est...

Elle est partout et se dérobe, elle vous tend les bras et s'échappe en riant... Elle hurle et tonne, elle est douce, elle fait mal... Elle en fait des tonnes, elle détonne, elle s'étonne, elle s'amuse...

Elle est tendre et caline, elle est ouragan et furie. Elle est bête et baffouille, elle est savante, ésotérique et parfumée...Elle gazouille, elle jargonne... Elle est sobre et profuse, elle babille, elle bégaye, elle bredouille... Elle s'avance masquée, elle est l'évidence même.

Elle est hermétique, elle est à vos pieds-mignons-qui-puent. Elle est mystique, elle est triviale, elle est le charme et l'élégance incarnés, elle est absconse et raffinée, elle est conne...

Elle pleure, elle rit, elle danse, se pavane, elle court, galope, marche au pas, titube et rampe... Elle est le jour qui s'avance et la nuit qui vient, elle est hier et demain, elle est l'aube et le crépuscule, elle est loup elle est chien...
Elle est le jour qui s'éteint, la nuit qui s'illumine, elle balbutie avec les nourrissons et râle avec les mourants...

La poésie, c'est la vie, et la vie est poésie...

mardi 13 octobre 2009

Gay Pride ...



Look inside, look inside your tiny mind, then look a bit harder
Cause we’re so uninspired, so sick and tired, of all the hatred you harbour
So you say it’s not OK to be gay, well I think you’re just evil
You’re just some racist, who can’t tie my laces
Your point of view is medieval
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause we hate what you do and we hate your whole crew
So please don’t stay in touch
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause your words don’t translate and it’s getting quite late
So please don’t stay in touch
Do you get, do you get a little kick out of being small-minded?
You want to be like your father, it’s approval you’re after
Well that’s not how you find it
Do you, do you really enjoy living a life that’s so hateful?
Cause there’s a hole where your soul should be
You’re losing control a bit
And it’s really distasteful
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause we hate what you do and we hate your whole crew
So please don’t stay in touch
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause your words don’t translate and it’s getting quite late
So please don’t stay in touch
Fuck you (x7)
You say you think we need to go to war
Well you’re already in one
Cause it’s people like you
That need to get slew
No one wants your opinion
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause we hate what you do and we hate your whole crew
So please don’t stay in touch
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause your words don’t translate and it’s getting quite late
So please don’t stay in touch
Fuck you (ad lib.)



Regarde bien
Regarde bien au fond de ton crane si étroit
Regarde un peu mieux
Parce qu'on en a marre
On en est malade
De toute cette haine que tu trimballes

Et tu dis
Que c'est vraiment pas bien d'être gay ?
Moi je pense que t' es juste qu'un mauvais
Tu n' es qu'un raciste,
Même pas digne de nouer mes lacets
Tes idées sont carrément médiévales

Va t'faire foutre
Va t'faire mettre vraiment bien bien profond
Parce qu'on hait tout ton être
Comme on hait tout ton clan
Alors s'il te plait, fous moi le camp

Va te faire foutre
Va te faire mettre vraiment bien bien profond
Pour tes mots sans cervelle
Et comme il se fait tard
Je t'en prie, bouge, bouge d' ici

Prends tu ton pied ?
Est-ce que tu prends ton pied
En plus d'être taré ?
Tu veux être comm' ton père
Assurer tes arrières
Mais c'est pas comme ça que t' y arriveras

Est-ce-que
Est-ce-que tu te réjouis de vivre
Une vie si détestable ?
Parce qu'il y a un trou où
Ton âme devrait être et
Tu en perds le contrôle et
C'est vraiment vraiment une sale blague

Va t' faire foutre
Va t'faire mettre vraiment bien bien profond
Parce qu'on hait tout ton être
Comme on hait tout ton clan
Alors s'il te plait, fous moi le camp

Va t' faire foutre
Va t' faire mettre vraiment bien bien profond
Pour tes mots sans cervelle
Et comme il se fait tard
je t'en prie, bouge bouge d' ici

Va t' faire foutre,
Va t' faire mettre vraiment bien bien profond
Tu dis qu'on doit faire la guerre,
Bah, t'es déjà en guerre,
Parce que c'est les mecs comm' toi qu'on devrait virer
Vraiment personne ne te demande ton avis

Va t' faire foutre
Va t'faire mettre vraiment bien bien profond
Parce qu'on hait tout ton être
Comme on hait tout ton clan
Alors s'il te plait, fous moi le camp

Va t' faire foutre
Va t' faire mettre vraiment bien bien profond
Pour tes mots sans cervelle
Et comme il se fait tard
je t'en prie, bouge bouge d' ici

(Fuck You very much, Lilly Allen, 2009, trad. et adapt. Felix Culpa, 2009)

lundi 12 octobre 2009

L'hiver approche !...

Ramonez vos cheminées !

dimanche 4 octobre 2009

Il est un garçon


Il est un garçon, Kalliban est son nom.
De méchantes fées, sur son berceau penchées,
Ont fait à cet infortuné, le don de Poésie.

Au lieu de cracher comme il est de bon ton,
A chaque mot, chardon, pierre,
Crapauds ou vipères, comme chacun fait,
C'est ludions, diamants et perles qui
Sous ses pas s'égrènent, éclairant notre nuit.

Sous ses doigts poussent les fleurs rares,
Les étoiles naines constellent son clavier, et
Les paroles belles, et les mots parfumés.

Etrange malédiction, infortune sans fond,
Il est un gamin, un dadais, un poussin,
numérique anachorète à la langue parfaite,
aux joues enduvetées et à l'oeil malin :
Un fort blond poète du nom de Kalliban.

lundi 21 septembre 2009

Un pâtissier de mes amis



Un pâtissier de mes amis,
A la bite farceuse et caline,
Qui dès l'aube, dès son petit lever,
Musarde, caressante et maligne.

Elle va furetant, sur ma croupe mutine,
Visitant mon nombril et mes seins opalescents.
Elle s'attarde sur mes yeux, se pose et se faufile...

Mes lèvres la happant, elle se glisse
Dans ma bouche, en dedans, bien aise,
Elle bave bien un peu, ce n'est pas insultant !
Elle fait des mines, grandit géantement...

Pas question pour autant
De forcer mon puits d'amour :
C'est Non-autorisé !


(On notera que j'ai pris soin de ne pas préciser le sexe du narrateur, qui peut ainsi être une narratrice, histoire de ménager les susceptibilités des pâtissiers... reste à savoir si ce n'est pas ... un peu trop salé, pour un pâtissier )

Felix Culpa "Corps de métiers" in Poèmes drolatiques, érotiques et pervers, 2009

dimanche 20 septembre 2009

L'amour avec un bear


Il m'appelle mon foudre, moi qui devant lui,
suis comme une barrique bredouillante...
Je suis son Boudha, son édredon, son camion,
son nounours, même si je grogne un peu,
et parfois croque, le marmot... Je suis
sa pelisse et son trampoline, où il rebondit,
sans se blesser, sur mon épieu dressé.
Qu'est-ce que j'ai fait, Bon Dieu
pour mériter cette chance ?
Ce beau petit brin de brun
quasi imberbe, avec juste ce qu'il faut
d'ombre là où il faut, et de lumière
partout ailleurs...
Imbécile, réduit à quia,
je ne puis croire à mon bonheur!
Tout de même, quel infâme pervers !
Pensez : l'amour avec un bear !

mercredi 16 septembre 2009

Les fesses des grenouilles

Hommage à Doble, fille helvète aux fesses d'athlète...

Par cette chaude nuit de mai, alors qu'en voiture, j'écoutais
Villa-Lobos et d'autres musiciens, brésiliens et pas laids,
C'est sur vos fesses, Doble, ma douce amie, que je méditais,
Et qu'en moi-même, en mon palais, je tremblais ...
Pas de votre fait, non, car fair-play, avec la grâce qui vous est coutumière,
Vous reconnaissiez que votre derrière,
Votre "capital sexe", ajoutait un charme androgyne
A vos nombreux et troubles appâts, dans la soie comme en jeans...
C'est donc qu'il était garçonnier, en plus d'être mutin...
Hélas, le coquin ! il était traître et retors, et plus encor' catin...



Je tremblais donc, car jusqu'alors les choses étaient claires :
Aux filles d'arborer les mamelons et fiers terrils,
Où glissent les cravates de notaire
Aux garçons les vallons et collines _ et aussi les abîmes,
des belles et douces raies culières...
Nous triomphions glorieux, quoique sans périls...
Dormions en cuillères, et tutoyions les cimes ...



Quand autrefois à genoux mes amants, à l'unisson,
S'écriaient, embrassant mes fesses fières : Alunissons !
Aujourd'hui me voici pansu, fessu, mammelu, vieux et nu,
Bien laid en somme, et bien désarmé si la guerre est venue...
Qui viendra cueillir mes pommes autrefois d'or
Maintenant blettes et flétries, et sur lesquelles la nuit je dors ?...

Si, en effet désormais Cupidon, attise l'oeil des garçons
Sur les fesses des filles et souffle sur leur brandon,
Alors qu' un périnée musclé demeure sur la Terre,
En deçà comme au delà des Pyrénées, une vérité première
Et qu'avec Tony Duvert, toujours nous croyons
Qu'une tige pousse en vert quand on l'arrose bien par derrière...
Où irons nous ? Tous ensemble déclarons et braillons :
Oui, c'est la guerre !...

Jusqu'ici, donc, aux papillons de lumière et à ses roberts,
De Cindy Sander, nous préférions, c'était clair, ceux de Robert
Schumann_ les pectoraux, comme les papillons...
Des attributs des femmes s'excluaient les derrières ...
Tout juste réserve en cas de disette ou de guerre, ces dernières
Pour survivre aux rigueurs d'un siège, sans même lui accorder un bain,
Sans même l'essuyer dans leurs vilains haillons,
De leurs blanches mains, en tranchaient vite un brin !



Vénus hottentotes, de Willendorf ou de Lespugue,
Autrefois folles de la messe, et molles de la fesse;
Désormais callipyges ou de Brassempouy, vraies déesses,
Les grenouilles, de leur bénitier aujourd'hui vite fuguent :
Elles se sont musclées et agitent sous notre nez leur croupe d'airain!
Le combat devient par trop inégal !
Mes frères, dressons notre galgal !...



Si encore, fières guerrières, en dignes amazones vous sacrifiez un sein !...

La chanson de Bannn

Qui aimeriez vous harceler, chez les minous de GayA ? inonder de messages ruisselant d'adoration béate, papouiller, bisouter, etceterer ...?

moi j'ai un faible pour Bannn, ou pour Zitrion ...

Aujourd'hui, Bannn...




Bannn est un gars magnifique
Et très sain, naturellement
On le dit hypotoxique
Ce qui explique sûrement
Son petit goût d'noisette
Son petit goût d'noisette
Ce goût que j'aime tant !

C'est un ponte en linguistique
Il est très intelligent
Kador en informatique
Il parle anglais tout l'temps
Il parle anglais
Il parle anglais
Il parle anglais tout l'temps !


Il fait de la gymnastique
Il est souple, c'est étonnant
Il mange macrobiotique
Il est mince, évidemment
C'est un diamant alchimique
Oui c'est un pur diamant !

Quand il dort c'est un p'tit chat
Il ronronne gentiment
Il boit que du Kombucha
Sa peau chatoie doucement
Il chantonne et ses chakras
S'épanouissent gracieusement...

Felix Culpa, Les Gayens, 2009

Nuits d'été...



Une fois nu, il m'a dit : Fais de moi
Ce qu'il te plaira !...
Il est étendu là, nu, sur le lit,
Il attend, et me sourit...
Je lui dresserais bien un autel,
Pour passer le reste de la nuit
à genoux, en actions de grâce...
Mais ce n'est visiblement pas
Ce qu'il attend...
Mânes de Groucho
Saint patron des amants lamentables,
Venez à mon secours ! ...
Je n'ai que deux pas à faire,
Le sang bat à mes tempes
Et plus bas...
C'est bien à genoux devant lui
Que je commencerai notre nuit...

La chanson de Zitrion

Harcelons les minous de GayA ...

Qui aimeriez vous harceler, chez les minous de GayA ? inonder de messages ruisselant d'adoration béate, papouiller, bisouter, etceterer ...?

moi j'ai un faible pour Bann, ou pour Zitrion ...

Aujourd'hui : ZiTriOn !!!
( se chante plus ou moins sur l'air de "Je suis zazou !)




Bisous bisous bisous bisous...
Tu es mon petit doudou...
Tu es mon étoile filaaaaaaante ...


Zi-Tri-On, est un garçon-garçon,
Très gentil et très blond...
Il a un coeur de pomme de terre,
Et les plus beaux zyeux d'la terre :
Il en a deux et ils sont verts !
C'est Zitrion ! C'est Zitrion !

Zi-Tri-On est très intelligent,
C'est un garçon charmant :
Il dit bonjour à la crémière,
Au facteur, à la boulangère,
Aux p'tits zenfants et aux moukères...
C'est Zitrion ! C'est Zitrion !

Zi-Tri-On, soit dit en passant,
A bien l'air un peu lunaire...
C'est qu'il réfléchit en dedans
Et que fume sa cafetière !
Il mange sa salade de thon
Et vous dit en souriant :
" gnō-thē-se-au̇-ˈtȯn ! "
(gnôthi seauton, et non pas gnocchis c'est au thon !...)

Je le couvre de poutous
C'est un vrai doux roudoudou
J'lui fais des bisous partout
Et des morsous dans le cou!

J'lui machouille les doigts d'pied
Le chatouille par en d'sous
Il ne dit jamais : " fais chier !"
C'est mon joujou, c'est mon chouchou !

Zi-Tri-On, quand j'lui fais bouh !
Frissonne de partout - partout...
Il est sage, et mange de tout :
Il grignote des bjorg framboise
Et ne me cherche jamais de noise,
L' est si calin que c'en est fou !

( avec en prime, en commentaire, la strophe censurée à la demande du lapin crétin )

Un amoureux, sinon rien ...

Pour le moment, mon quadra à moquette a disparu dans les profondeurs du ouèbe... pitêtre est-ce mieux ainsi ?... En effet, s'il m'avait fallu me remettre à conjuguer le conjugo, qu'aurais-je fait de mes amants ?

_ Frédéric, que j'attache et torture gentiment...
_ Benoît, qui dès la porte refermée, s'abat sur moi telle la foudre et me laisse pantelant, exténué mais ravi des coups terribles de son marteau de Thor...
_ Donatien, qui me tient la main dans le noir au cinéma, me laisse des petits mots sur la table, me mordille l'oreille et me susurre des absurdités...

Devrais-je y renoncer ? Mon amoureux peut-il être l'alpha et l'omega de mes besoins exzizistentiels ? Ou tout peut-il se ménager par une gestion raisonnée de mon agenda ?

Ti amo...

" bisous à bientôt mon... "

Comme il est doux à mon oreille, ce mot absent, ce mot que tu n'oses dire ou écrire...
et pourtant...
Comme j'aimerais te l'entendre prononcer...
Oh Baby, Honey, my Sweetlove, mon chabichou, je suis décidément bien niais de croire cela possible...

Je te veux ...



Je te veux dans ton lit, je te veux sur la table, je te veux sur la machine à laver pendant le programme d'essorage qui la fait vibrer comme une folle... je veux te prendre dans toutes les pièces de ton appart...

Je te prendrai dans l'ascenseur, et sur le palier... je veux t'embrasser et partager avec toi un carré de chocolat qui fondra sous nos langues ( ça va, ça fait pas trop scato, ça ?) Je veux te caresser et t'embrasser, te lécher et te mordiller, et la nuque, et l'oreille, alouette...

Je veux tenir nos deux queues dans ma main, je veux te pomper, je veux te voir jouir... Je veux nouer tes jambes sur mes reins, sur ma nuque, te lécher et te mordiller les orteils, je veux te prendre, je veux que tu me baises, je veux sentir ton poids sur moi, je veux que tu me souris et que tu me dises des choses tendres...

Oh, réponds moi, réponds à cette attente... ne t'effraie pas : je ne suis pas un satyre... chuis juste en manque de toi ...

Quand pourrais-je te prendre dans mes bras, poser mes mains sur tes fesses, te serrer contre moi ? Quand m'enlaceras-tu, m'embrasseras-tu ?... m'enc... tu ?

Si je te tiens à merci, tu ne quitteras mes bras que moulu, lessivé, essoré et rompu... ( non, pas blanchi ni repassé, la maison ne fait pas ce service...) Il sera alors bien temps pour la tendresse ...

samedi 25 juillet 2009

La citadelle...


Vincent nous attendait au port... nous embarquâmes rapidement, et après trois quarts d'heures d'une traversée sans histoires, par une mer calme et silencieuse, nous arrivâmes à la citadelle au milieu de la nuit...

Edifiée au début du 18e siècle par un épigone de Vauban, sur les vestiges d'un fort médiéval ruiné, et destinée à assurer la défense de la baie de B., elle servit vaillamment_ i.e. de nombreux hommes y moururent_ pendant la guerre de 7 ans et sous l'Empire...Puis elle fut délaissée, et tomba peu à peu en ruines, jusqu'à son rachat par les parents de Vincent, après la seconde guerre mondiale... Ils y consacrèrent pas mal de temps et d'argent, et avec l'aide de leurs étudiants, lors de chantiers d'été, ils arrivèrent à lui redonner cachet et confort...

Plus qu'au confort, spartiate au demeurant, mais suffisant pour les courtes périodes où ils s'y retrouvaient, les invités que nous allions rejoindre, étaient attachés aux pierres elle-mêmes de la citadelle, pour y avoir travaillé l'été et s'y être créé des souvenirs, car tous y avaient transpiré, et tous avaient été les amants de Vincent...

Il y aurait là, pour une semaine, Paul, Benoît, François, Denis, Mathieu, qu'accompagnaient cette année Philippe, Mehdi, Alexandre, Antoine, Vianney... Par mon entremise, vous avez déjà fait la connaissance de Frédéric...On y ajoutera Marc, l'actuel amant de Vincent...

Tous étaient réunis pour et par l'amour de Vincent, pour une semaine consacrée au plaisir et aux contes .... Ce sont les contes de cet heptaméron que je me propose de vous rapporter ici, et tout ce dont je me souviens...

Pour ceux qu'inquièterait l'état des fesses de Frédéric, après notre passage aux champs d'eucalyptus de Brenhanvec, qu'ils sachent qu'après avoir pris deux Dafalgan(tm) et s'être fait réempommadé le fondement par mes soins, il passa le reste de la nuit dans mes bras, dormant assez peu et mal _ses fesses lui cuirent quelques jours encore malgré mes soins_ mais y trouvant un réconfort certain ainsi que des dérivatifs variés qui lui firent oublier rapidement sa peine...

mercredi 22 juillet 2009

Le jardin des délices...(suite)


(...) Nous marchions le long du champ, et on pouvait voir sous la lune, les alignements d'arbres et d'arbustes, qui s'étendaient à perte de vue... Nous étions seuls, et l'obscurité avivait encore nos sens... les parfums capiteux et poivrés, qui émanaient du verger nous environnaient à présent...
"_ J'aime beaucoup cet endroit... C'était une lande inculte, et avec l'aide des fonds structurels européens, on y a implanté différentes variétés d'eucalyptus, essentiellement pour la fleuristerie... Il y a plusieurs sites identiques dans le coin, celui là est le plus tranquille....
_ C'est un très bel endroit...
Se retournant alors vers moi, Frédéric s'approche jusqu'à me toucher... son nez frémissant sous les assauts des fragrances lourdes, ses yeux humides, ses lèvres pleines, vermeilles... Un étourdissement me saisit, qui n'est pas dû aux seules senteurs des eucalyptus...
_ Merci !... dit-il dans un souffle... Je ferme ses lèvres d'un baiser...
_ Viens ! ... Je le pousse alors entre deux rangées d'arbres aux troncs squameux, aux feuillages argentés... Nous arrivons à l'endroit que j'avais repéré la veille...
_ Ici, ce sera très bien !... Déshabille toi !...
Il a un moment d'hésitation, puis, très vite, déboucle son ceinturon, fait glisser son pantalon qu'il enjambe, relève son polo et le fait passer par dessus sa tête... Son sexe dressé, pantelant, m'appelle... J'ouvre ma sacoche...
_ Tu vois ce tronc, un peu incliné... passe tes bras autour... attends, avec cette serviette, ce sera plus confortable... " Le déclic des menottes le surprend...
_ Là... appuie toi sur le tronc... Ses fesses rondes et musclées palpitent sous ma caresse...
Le premier coup l'ébahit d'autant plus... Il étouffe un cri, et tourne vers moi un regard interloqué... Au second coup, il se mord les lèvres, des larmes perlent à ses paupières... mais son sexe, coincé entre son ventre et la serviette, bande monstrueusement, et luit sous la lune... Les coups désormais s'enchaînent, à m'en faire mal au bras... Le rameau d'eucalyptus avec lequel je l'étrille, laisse des sillons rouges sur ses fesses et y colle des fragments de feuille ... C'est alors qu'il se cambre encore davantage et se tétanise, et crie en jouissant, les yeux pleins de larmes : " Wazara... Wazara !... " et son foutre frappe le feuillage, sa poitrine, son menton... je laisse tomber ma baguette effeuillée et me précipite, le détache, lèche ses larmes, l'embrasse, et l'aide à se relever...
_ Mon pauvre amour, je t'ai bien fait mal ... je ne suis qu'une sombre brute...
_ Oui... mais je n'ai jamais joui comme ça auparavant .... mais toi ?...
_ Oh, moi... nous verrons plus tard....
Je ramasse ses vêtements, et le soutenant à moitié, nous regagnons la voiture... j'embrasse son cul brûlant et l'enduit de Biafine, l'aide à se rhabiller... le bateau nous attend.... (.../...)

Le jardin des délices...


Arrivés à la voiture, je fis monter Frédéric à l'avant et jetai son sac dans le coffre...
Une fois sortis de la ville, je pris la direction de la côte... Il n'avait toujours pas prononcé un mot... Regrettait-il de s'être laissé embarqué dans une aventure qu'il ne contrôlait en rien ?... Posant ma main sur sa cuisse, j'entrepris de le rassurer :
"_ Avant d'embarquer, nous allons faire un détour... j'aime particulièrement un endroit par ici, et j'aimerais te le faire découvrir... "
_ De nuit ?...
_ La lune et les étoiles pourvoiront à l'éclairage... et l'intérêt de ce lieu ne réside pas seulement dans ce qu'il laisse à voir... Autre chose... réglons cela tout de suite : le mot magique... Si à un moment quelconque, tu estimes atteindre tes limites, si tu as trop peur... ou trop mal, il te suffira de dire ton pseudo gayen, Wazara, pour que je repasse en mode câlins... normalement, je pourrais exiger que tu demandes : " S'il vous plait, Felix, ne faites plus de mal à Wazara !" mais je me suis dit que c'était un peu long et cérémonieux, et que l'émotion était susceptible de t'empêcher de parler... Wazara suffira donc !... "
Il sourit, et répéta : " Wazara!... oui, je crois que je m'en souviendrai..."

N'étais-je à ses yeux qu'un pompeux imbécile, ou m'était-il reconnaissant de m'inquiéter de sa sauvegarde ?... Nos discussions sur GayA , si elles m'avaient permis d'arracher son accord pour ce séjour à la citadelle, n'avaient pas éclairci pour moi tout son mystère...

Mais nous arrivions aux champs de Brenhanvec... je me garai, pris ma sacoche, et nous descendîmes de voiture...
(.../...)

lundi 20 juillet 2009

Histoire de Tim et Tom, roman photo...

Ce serait mieux en stop-motion, mais on fait avec ce qu'on a ... ( à la rentrée, pitêtre !...)



Je vous présente Tim :



Je vous présente Tom :



Tim est psychomotricien



Tom est peintre et sculpteur



Ils sont ensemble



Ils se sont rencontré aux Beaux Arts, où Tim prenait des cours, et Tom était mannequin d'études...



Ils ont un problème...



Ce n'est pas dû aux origines chinoises des parents de Tim



Ce n'est pas un problème d'immigration



Tom connait quelques problèmes de la fonction érectile



Mais pas Tim



Non ! Le problème, c'est que Tim est en 2 dimensions,


et que Tom est en trois dimensions



ils ont donc du mal à concrétiser physiquement leur amour, qui est pourtant très grand



Heureusement ils ont un ami, Felix qui, bien qu'un peu enrobé, ne manque pas de ressource



" Allez voir le magicien! " leur dit-il



" Par les pouvoirs qui me sont conférés,

Chaque nuit, en deux beaux garçons vous vous transformerez



Et ainsi l'un de l'autre jouir à loisir vous pourrez !... "




Dans un prochain épisode, vous découvrirez les amours contrariées de Felix et du gentil quadra à moquette...

dimanche 19 juillet 2009

Saint Frédéric (18 juillet) Priez porno !...


" Je t'attendrai sur le quai, tu me reconnaitras sans peine, avec ma pipe et mes lunettes…"
J'étais bien là à battre la semelle, et il venait à ma rencontre, souriant, resplendissant, fendant sans effort la foule des voyageurs…
Je ne voyais que lui et pensais que de nous deux, j'étais sans doute le plus nerveux… Il était temps de se ressaisir…
" Bonjour, Fred, as-tu fait bon voyage ? Suis moi, nous avons encore pas mal de route à faire…"
Au bas des escaliers, me retournant, je le pousse vers les toilettes : " Si tu n'as pas eu le temps de prendre tes précautions dans le train, il est encore temps… Je vais garder ton sac…"
J'ouvre la porte d'une cabine et lui lance : Si tu en portes un, enlève ton slip et donne le moi, tu n'en auras pas besoin ce soir… Tu avais bien dit que tu viendrais avec juste ton sac et ta tente sur le dos ?!..." Le grand type en train de se palucher au dessus d'un urinoir, se retourne, l'air intéressé : "On peut vous être utile ? dit il en agitant un membre impressionnant… "Ca te branche, Fred ? Il te plaît ?… On n'a pas des masses de temps !…" Débouclant son ceinturon, ce dernier laisse tomber son pantalon et s'en dégage, puis s'appuie des deux mains au mur, les pieds de part et d'autre de la cuvette… Il ne manque pas de cran… Son cul rond et bronzé est un vrai pousse-au-crime, et ne porte pas la trace d'un maillot… Je tends un préso et une pochette de lube au gaillard, qui n'en croyant pas sa veine, s'est déjà baissé et darde une langue vers l'intimité de sa proie… " On n'abime pas la marchandise !..." Vous faites pas d'souci, M'sieur !..." Il a vite fait de glisser un puis deux doigts dans le tréfonds du garçon, le baratte quelques instants puis se redresse, enfile le préservatif, écarte encore davantage, d'une balayette, les pieds de Fred, les calant contre les murs. Appuyant ses pouces au creux des reins, il lui relève le cul et introduit d'un mouvement irrésistible et lent sa trompe monumentale ... Fred laisse échapper un gémissement, ça y est, il est au fond… Le type attend quelques instants puis se met à bouger, reculant d'abord lentement et de toute la longueur de sa queue, puis de plus en plus vite, et chaque coup de boutoir soulève Fred du sol… Très vite, il décule, arrache sa capote et lui jouit sur le dos … Cet idiot croit-il tourner dans un porno ? Quoique, vu la taille de son membre, peut-être préfère-t-il simplement jouir à l'aise… Laissant sa victime légèrement chancelante, il se rajuste et sort, en nous lançant "Bonne bourre, les gars, à vot' service et au plaisir !..." On est tombé sur l'humoriste du coin … J'essuie Fred et l'aide à se rhabiller, après lui avoir glissé un petit plug … " Autant profiter de l'ouverture !..." lui dis-je en lui claquant les fesses… J'empoigne son sac d'une main et entourant ses épaules de mon bras, je nous dirige vers la sortie… " Ca va aller ? Tu as de la chance que je ne te mette pas au défi de réenfiler juste ton sac à dos, comme tu l'avais promis… Il y a un peu trop de volaille en patrouille ce soir, et il n'est pas dit qu'ils croient à un pari d'étudiants…