mardi 27 octobre 2009

Nuits... -2-

Nuit d'Octobre
Où souffle le vent fou
Grandes marées
Embruns et sable mêlés

Il a cassé mon violon...




Soumis à ta scordatura
C'est mon coeur qui explose !
Trop tendues, mes cordes
Vocales ne laissent plus passer
Que sanglots convulsifs
Et gémissements plaintifs...

Senryu à se mettre ( sur le dos, cet hiver...)

Si nous avons froid
C'est le café du pauvre
Que je t'offrirai !

Ô l'humide automne !
Viens plus près de moi ...

Haïku de bambou...

Sous le marronnier
Pif, paf, pan sur l'Olifan
les marrons pleuvaient

L'automne venant
Ne dormez pas beaux enfants
sous les marronniers !...

lundi 26 octobre 2009

Pouêt , vos papiers ...

Pour SenNocy...

La Poésie n'a pas de patrie, pas de parti, mais elle est politique...

Qu'elle soit Calliope, Erato, Clio, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie ou Uranie, avant d'être ceci ou cela, elle est...

Elle est partout et se dérobe, elle vous tend les bras et s'échappe en riant... Elle hurle et tonne, elle est douce, elle fait mal... Elle en fait des tonnes, elle détonne, elle s'étonne, elle s'amuse...

Elle est tendre et caline, elle est ouragan et furie. Elle est bête et baffouille, elle est savante, ésotérique et parfumée...Elle gazouille, elle jargonne... Elle est sobre et profuse, elle babille, elle bégaye, elle bredouille... Elle s'avance masquée, elle est l'évidence même.

Elle est hermétique, elle est à vos pieds-mignons-qui-puent. Elle est mystique, elle est triviale, elle est le charme et l'élégance incarnés, elle est absconse et raffinée, elle est conne...

Elle pleure, elle rit, elle danse, se pavane, elle court, galope, marche au pas, titube et rampe... Elle est le jour qui s'avance et la nuit qui vient, elle est hier et demain, elle est l'aube et le crépuscule, elle est loup elle est chien...
Elle est le jour qui s'éteint, la nuit qui s'illumine, elle balbutie avec les nourrissons et râle avec les mourants...

La poésie, c'est la vie, et la vie est poésie...

mardi 13 octobre 2009

Gay Pride ...



Look inside, look inside your tiny mind, then look a bit harder
Cause we’re so uninspired, so sick and tired, of all the hatred you harbour
So you say it’s not OK to be gay, well I think you’re just evil
You’re just some racist, who can’t tie my laces
Your point of view is medieval
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause we hate what you do and we hate your whole crew
So please don’t stay in touch
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause your words don’t translate and it’s getting quite late
So please don’t stay in touch
Do you get, do you get a little kick out of being small-minded?
You want to be like your father, it’s approval you’re after
Well that’s not how you find it
Do you, do you really enjoy living a life that’s so hateful?
Cause there’s a hole where your soul should be
You’re losing control a bit
And it’s really distasteful
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause we hate what you do and we hate your whole crew
So please don’t stay in touch
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause your words don’t translate and it’s getting quite late
So please don’t stay in touch
Fuck you (x7)
You say you think we need to go to war
Well you’re already in one
Cause it’s people like you
That need to get slew
No one wants your opinion
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause we hate what you do and we hate your whole crew
So please don’t stay in touch
Fuck you (fuck you)
Fuck you very very much
Cause your words don’t translate and it’s getting quite late
So please don’t stay in touch
Fuck you (ad lib.)



Regarde bien
Regarde bien au fond de ton crane si étroit
Regarde un peu mieux
Parce qu'on en a marre
On en est malade
De toute cette haine que tu trimballes

Et tu dis
Que c'est vraiment pas bien d'être gay ?
Moi je pense que t' es juste qu'un mauvais
Tu n' es qu'un raciste,
Même pas digne de nouer mes lacets
Tes idées sont carrément médiévales

Va t'faire foutre
Va t'faire mettre vraiment bien bien profond
Parce qu'on hait tout ton être
Comme on hait tout ton clan
Alors s'il te plait, fous moi le camp

Va te faire foutre
Va te faire mettre vraiment bien bien profond
Pour tes mots sans cervelle
Et comme il se fait tard
Je t'en prie, bouge, bouge d' ici

Prends tu ton pied ?
Est-ce que tu prends ton pied
En plus d'être taré ?
Tu veux être comm' ton père
Assurer tes arrières
Mais c'est pas comme ça que t' y arriveras

Est-ce-que
Est-ce-que tu te réjouis de vivre
Une vie si détestable ?
Parce qu'il y a un trou où
Ton âme devrait être et
Tu en perds le contrôle et
C'est vraiment vraiment une sale blague

Va t' faire foutre
Va t'faire mettre vraiment bien bien profond
Parce qu'on hait tout ton être
Comme on hait tout ton clan
Alors s'il te plait, fous moi le camp

Va t' faire foutre
Va t' faire mettre vraiment bien bien profond
Pour tes mots sans cervelle
Et comme il se fait tard
je t'en prie, bouge bouge d' ici

Va t' faire foutre,
Va t' faire mettre vraiment bien bien profond
Tu dis qu'on doit faire la guerre,
Bah, t'es déjà en guerre,
Parce que c'est les mecs comm' toi qu'on devrait virer
Vraiment personne ne te demande ton avis

Va t' faire foutre
Va t'faire mettre vraiment bien bien profond
Parce qu'on hait tout ton être
Comme on hait tout ton clan
Alors s'il te plait, fous moi le camp

Va t' faire foutre
Va t' faire mettre vraiment bien bien profond
Pour tes mots sans cervelle
Et comme il se fait tard
je t'en prie, bouge bouge d' ici

(Fuck You very much, Lilly Allen, 2009, trad. et adapt. Felix Culpa, 2009)

lundi 12 octobre 2009

L'hiver approche !...

Ramonez vos cheminées !

dimanche 4 octobre 2009

Il est un garçon


Il est un garçon, Kalliban est son nom.
De méchantes fées, sur son berceau penchées,
Ont fait à cet infortuné, le don de Poésie.

Au lieu de cracher comme il est de bon ton,
A chaque mot, chardon, pierre,
Crapauds ou vipères, comme chacun fait,
C'est ludions, diamants et perles qui
Sous ses pas s'égrènent, éclairant notre nuit.

Sous ses doigts poussent les fleurs rares,
Les étoiles naines constellent son clavier, et
Les paroles belles, et les mots parfumés.

Etrange malédiction, infortune sans fond,
Il est un gamin, un dadais, un poussin,
numérique anachorète à la langue parfaite,
aux joues enduvetées et à l'oeil malin :
Un fort blond poète du nom de Kalliban.