mercredi 18 décembre 2013

À Jean Patou ...

Hum !... Dans ce critérium, vous n'atteignez pas le quorum ! Parmi tous les compétiteurs à cet omnium, il ne faudrait pas oublier la Bégum Georgette Planum (Gott hab' sie selig!) Point n'est besoin de référendum pour la placer très haut sur nos podiums ! Faisons le maximum ! Chantons (ad-libitum !) pour elle un Te-Deum (c'est bien le minimum !...). Buvons à sa mémoire force rasades de rhum et déposons à ses pieds des gerbes de pélargoniums. Recueillons-nous enfin dans le planétarium et retrouvons-la dans son album, marqueté d'aluminium, de baryum et de cadmium, et resté posé au fond de l'aquarium... Était-ce dans l'atrium ou l'auditorium ? (c'est tout un décorum !) Elle aimait s'accompagner à l'harmonium (peint au minium), c'était un véritable pandémonium que son muséum, je la soupçonne fort d'avoir fumé de l'opium (ou respiré de l'hélium !), voire de manger fréquemment des opossums arrosés de sélénium à même le linoléum...
Aux sons des parabellums (aux cartouches d'uranium, de strontium, de radium et de polonium) elle envisageait de tourner dans un péplum, à Rome, ou était-ce à Ilium ? Cela manquait en effet à son curriculum, c'était son fatum !...

Post-scriptum en forme d'ultimatum :
Regagnez donc votre préventorium, vos oreilles débordent de sébum, votre caecum est encombré de calcium (à moins qu'on y ait oublié un speculum ?), votre épithélium ressemble à du chewing-gum, votre duodénum lui même n'est pas optimum !... Quoi ! Vous en tombez sur le sacrum ? Relisez donc ce factum dans votre sanatorium aux parois d'un éclatant silicium, méditez ce mémorandum, que-dis-je, apprenez par cœur ce compendium : c'est un moratorium sur votre chemin pour le columbarium ! Ne croyez pas tout ce qu'écrit le consortium des média et n'oubliez pas de vite prendre vos gouttes de laudanum et de lithium, pensez enfin à baigner votre rectum de sérum. Recommencez quotidiennement au solarium vos irradiations au thorium ou abritez vous sous le vélum en vanadium, et surtout, surtout, faites donc un petit somme, avant que ça ne vous pèse sur le sternum !

P.P.S. ou addendum:
Ne sens-je point poindre une pointe d'antisémitisme chez Gaffiotte ?... C'est le summum et c'est surtout assez déplacé et même inutile : ne vous-ai-je donc pas raconté mon baptême ?

P.P.P.S. ou erratum :
Il est possible que les cartouches des parabellums prévus dans son péplum n'aient été que de sodium, d'iridium et de palladium... et que la marqueterie de l'album fût de plutonium, de potassium et de magnésium (je ne fais pas bien la différence, ma méconnaissance de la théorie des quanta n'y étant peut-être pas étrangère)

Cela étant dit, je regagne mon praesidium, pour votre réponse, adressez vous, je vous prie, au factotum

dimanche 11 août 2013

Les écrits s'envolent aussi ...

J'ai écrit tant de quatrains sur des allumettes !
Hélas,
Les écrits s'envolent eux aussi, en fumée...
L'embrasement de ces vers n'a jamais servi
Qu'à allumer mes pipes, sans enflammer les foules
J'ai eu beau offrir aux amis des boites d'allumettes
En guise de recueils dédicacés,
_ Des petites boites, les grosses, c'eut été un roman,
Une saga, une épopée !.. Pensez ! 240 bâtonnets ! _
C'est à peine si je fus lu, c'était écrit trop petit...
On se curait les dents, on se nettoyait les oreilles
Avec mes vers, et surtout, surtout, on jouait
À Lawrence d'Arabie, dans sa version O'Toolienne
En tenant le plus longtemps possible
L'allumette enflammée sans se brûler les doigts
Sauf que Lawrence d'Arabie se brûlait les doigts, lui...

jeudi 7 mars 2013

Irascible, moi ?...

Irascible, moi ?...


Je n'apprécie guère l'incivilité d'un conducteur laissant sans raison tourner le moteur de son véhicule à l'arrêt qu'il soit ou non à l'intérieur de ce dernier...

Je n'aime pas la distraction d'un chauffeur de tacot oubliant systématiquement de faire fonctionner son clignotant lors de ses changements de direction...


Je déteste la sottise d'un abruti laissant les feux de route de sa guimbarde allumés "Plein phare" en ville ou à l'arrêt sur le bas côté, ou encore lorsqu'il me suit...


Je hais l'imprudence des connards qui, pour aller plus vite, coupent les intersections au volant de leur bagnole ...


J'abomine la prétention des chauffards qui, parce qu'ils ont une voiture plus grosse que la mienne, m'obligent à rouler sur la berme lors d'un croisement sur un chemin vicinal...


J'exècre l'arrogance des enfarinés qui s'engagent dans un carrefour alors qu'ils ne peuvent s'en dégager ou qui, sous prétexte qu'ils sont prioritaires sur moi, s'engagent sur ma voie alors qu'ils doivent eux mêmes simultanément laisser passer les voitures arrivant sur leur droite, et paralysent ainsi la circulation...


J'abhorre l'inconscience des gueules d'emplâtre qui refusent pour d'obscures raisons d'allumer leurs feux entre chien et loup ou lorsqu'il pleut, oubliant que leurs lanternes améliorent leur signalisation tout autant que leur vision...


Je maudis la couardise des cornichons dégénérés qui n'ont toujours pas compris le fonctionnement des ronds points à l'anglaise et s'arrêtent sans raison à la balise, ou, au contraire, s'engagent en quatrième sur le rond point sans tenir compte des véhicules s'y trouvant déjà...


Je chie dans le lait de la mère des salopards qui, au volant de leur tire pourrie, me refusent la priorité sous prétexte que la voie que j'emprunte, débouchant pourtant sur leur droite, leur semble secondaire...


Ah, mais !... Il fallait que cela fut dit !...

La semaine prochaine nous parlerons de ceux qui refusent de rester derrière un vélo, oublient que ce sont les véhicules montants qui sont prioritaires ou qu'ils doivent attendre derrière l'obstacle se trouvant sur leur voie que les véhicules arrivant en face d'eux soient passés pour s'engager...

mardi 1 janvier 2013

L'An neuf en Cinq-Sept ...

(Pas vraiment un haïku, ni un tanka ...)



L'an voûté, caduc,
s'effaçant, cède place
à l'an novice.

Messe funèbre,
Baptême carillonnant,
Janus s'avance.

Phénix renaissant,
Il danse son ondoiement
et son Bout-de-l'an !

mercredi 30 novembre 2011

Black is the colour of my true love's hair ... répertoire pour de gays piafs -52-

"Noirs sont les cheveux de mon Bien-Aimé " chanson du folklore appalachien, apparue vers 1915... une origine écossaise ? (mention de la Clyde)
il en existe des dizaines de versions...


John Jakob Niles (1941)


Joan Baez


Nina Simone (1959)


Nina Simone et Emil Latimer (1969)


Alfred Deller


Cathy Berberian, dans l'arrangement de Luciano Berio (1964)


Paul Weller


Espers - 2005


Symphonic Prelude based upon "Black is the Color of My True Love's Hair" by Alfred Reed. Interprété par l'Ensemble à vents de léonard Meretta, Université West-Michigan, 2010

Black is the colour of my true love's hair,
His lips are like some roses fair,
He has the sweetest smile, And the gentlest hands,
And I love the ground, Whereon he stands.

I love my love and well he knows,
I love the ground, whereon he goes,
I wish the day, it soon would come,
When he & I could be as one.

Black is the colour of my true love's hair,
His lips are like some roses fair,
He has the sweetest smile, And the gentlest hands,
And I love the ground, Whereon he stands.

I go to the Clyde and I mourn and weep,
For satisfied, I never can be,
I write him a letter, just a few short lines,
And suffer death, a thousand times.


Black is the colour of my true love's hair,
His lips are like some roses fair,
He has the sweetest smile, And the gentlest hands,
And I love the ground, Whereon he stands.

Mad About The Boy (Dingue De Ce Garçon)... Répertoire pour de gays piafs -53-


Dinah Washington


I'm mad about the boy
J'suis dingue de ce garçon
And I know it's stupid to be mad about the boy
Je sais que c'est stupide d'être dingue de ce garçon
I'm so ashamed of it but must admit the sleepless nights I've had
J'en ai tellement honte mais je dois admettre que je passe des nuits sans sommeil
About the boy
Pour ce garçon

On the silverscreen
Sur le grand écran
He melts my foolish heart in every single scene
Il fait fondre mon coeur stupide dans chaque scène où il est seul
Although I'm quite aware that here and there are traces of the cad
Même si je suis conscient qu'il y a de la canaille,
About the boy
Dans ce garçon

Lord knows I'm not a fool girl
Le seigneur sait que je ne suis pas une folle
I really shouldn't care
Je n'en ai vraiment rien à faire
Lord knows I'm not a school girl
Le seigneur sait que je ne suis pas une écolière
In the flurry of her first affair
Trépidante pour sa première histoire d'amour

Will it ever cloy
Ça m'écoeurera toujours
This odd diversity of misery and joy
Cette bizarre alternance de tristesse puis de joie
I'm feeling quite insane and young again
Je me sens un peu folle et de nouveau jeune
And all because I'm mad about the boy
Et tout ça parce que je suis dingue de ce garçon

So if I could employ
Donc si je pouvais employer
A little magic that will finally destroy
Un peu de magie pour enfin détruire
This dream that pains me and enchains me
Ce rêve qui me peine et m'enchaîne
But I can't because I'm mad...
Mais je ne peux pas car je suis dingue...
I'm mad about the boy
Je suis dingue de ce garçon




Noël Coward himself


André Prévin


Marianne Faithfull

I met him at a party just a couple of years ago,
He was rather over-hearty and ridiculous
But as I'd seen him on the screen he cast a certain spell
I'd basked in his attraction
For a couple of hours or so
His manners were a fraction too meticulous,
If he was real or not, I couldn't tell,
But like a silly fool I fell
Mad about the boy,
I know it's stupid
To be mad about the boy
I'm so ashamed of it
But must admit
The sleepless nights
I've had about the boy
On the silver screen
He melts my foolish heart
In every single scene
Although I'm quite aware
That here and there
Are traces of that cared about the boy
Lord knows I'm not a fool girl,
I really shouldn't care
Lord knows I'm not a schoolgirl
In the flurry of her first affair
Will it ever cloy
This odd diversity of misery and joy
I'm feeling quite insane
And young again
And all because
I'm mad about the boy
It seems a little silly
For a girl of my age and weight
To walk down Piccadilly in a haze of light
It ought to take her a good deal more
To take a bad girl down
I should've been exempt for my particular kind of fate
As taught me such contempt for every phase of love
And now I've been and spent my love torn crown
To weep about a painted clown
Mad about the boy,
It's pretty funny
But I'm mad about the boy
He has a gay appeal that makes me feel
There's maybe something sad about the boy
Walking down the street
His eyes look out at me from people that I meet
I can't believe it's true,
But when I'm blue, in some strange way
I'm glad about the boy
I'm hardly sentimental,
Love isn't so sublime
I have to pay my rental And I can't afford to waste much time
If I could employ a little magic
That would finally destroy
This dream that pains me and it shames me
But I can't because I'm mad about the boy

(Noël Coward, à propos de Douglas Fairbank Jr) (ou de son amant Graham Payn ?)

lundi 19 septembre 2011

Vies tragiques, morts ineffables... (Splendeurs de la musique quasi-contemporaine, 17)

... " Aujourd'hui, c'est la rentrée sur Radio-GaYa, et nous inaugurons notre nouvelle grille de programmes par une émission consacrée à Arturo-Benedetto-Seize-Mémé Ghini, dit Enrique Grenados (1867-1916), compositeur espagnol et néanmoins castagnéteur virtuose...

Fils caché d' Alfred Nobel et de l'immense tragédienne ( et demie-mondaine mais cela va sans dire ) Sarah Bouchery, le petit Arturo fut volé par une famille de gitans de Grenade (d'où son nom d'artiste), les Ghini. Très jeune, il montra des dispositions pour la composition et les arts musicaux :




Ainsi, à quatre ans il réinventa l'orgue à chat, instrument médiéval injustement tombé dans l'oubli, et se produisit lors des fêtes patronales et autres semaines saintes, faisant ainsi le bonheur et la fortune de ses parents adoptifs :



Héritier des dispositions familiales pour les instruments bruyants, il se fit remarquer pour son Quintet à vent de 1884 - opus 77 , znr 42bis - pour pétomane, trompinette, soubassophone, hélicon et didjeridou qui le fit remporter le Prix Sangre y Oro de la Reine Isabelle

Pourtant, la vie de ce compositeur est marquée par la tragédie et contredit l'adage selon lequel la musique adoucit les moeurs :

Dès l'âge de 6 ans, en effet, à l'occasion de la création mondiale, dans les arènes de Séville, de son concerto grosso dit "les sombres héros" pour fifre, tambourin et castagnettes, ( opus 17, znr 24b) ; l'auditoire se livra à des manifestations enthousiastes et en tous lieux, voire quelque peu délirantes et disproportionnées sinon indécentes : Transportés par les accents déchirants des castagnettes, dans l'allegretto du 2nd mouvement, de nombreux et néanmoins fiers voire ombrageux hidalgos, se tranchèrent les oreilles et la queue pour les offrir en hommage au jeune compositeur ; de nombreuses sévillanes s'en allèrent se jeter du haut des remparts et toutes les autres, après s'en être jeté une (manzanilla) chez Lillas Pastia, s'habillent depuis lors de noires mantilles...



On citera encore sa sonate en trio "Du vent dans les sassafras" pour crécelles, maracas, et bâtons de pluie Opus 86, znr 524ter créée pour le mariage d'Alphonse XIII et de Victoire Eugénie de Battemberg, le 31 mai 1906, qui donna lieu une fois encore, à de regrettables débordements : des mélomanes frustrés de n'avoir pu trouver de billets pour le concert, lancèrent une bombe sur l'assistance. Le jeune couple s'en tira par bonheur indemne mais la bombe fit de nombreuses victimes dans l'assistance et la suite royale (wikipédia)

Les circonstances de sa mort héroïque lors du naufrage du Sussex, sont désormais mieux connues et parachèvent cette existence placée sous le signe de la tragédie et de l'abus des tortillas : La partition de l'ultime oeuvre de Grenados a pu être reconstituée par le grand musicologue autrichien Von Schlafendonk et il semble que l'hypothèse d'une regrettable méprise due à l'incurie d'un régisseur puisse désormais être écartée...
Ce n'est en effet pas suite à la confusion entre les maracas du soliste José Bové et les grenades à main révolutionnaires à la démonstration desquelles les délégués du Grand Etat-Major allemand (les généraux, Von Straffenschwule, Männerfalck et Zu Knabenliebe, tous disparus dans le naufrage) devaient assister le lendemain du concert, mais bien parce que Grenados avait inclus dans sa partition _ comme Strauss un fusil dans Auf der Jagd ( à la chasse), schnellpolka pour orchestre, op. 373 (RV 373) dès 1875 _ l'utilisation des dites grenades à main (ainsi que 17 harpes à pédales) que se produisit l'explosion qui devait entrainer la mort de tant de malheureux croisiéristes...

Alors qu'il est sur un canot de sauvetage, il plonge pour tenter de sauver son amant le matador argentin Maurizio Kasgueul, célèbre pour ses mises en scène hop erratiques et paniques de corridas de concert , qui sera l'objet d'une prochaine émission... Certains prétendent que des marins mécontents l'ont poussé, mais nous ne pouvons croire à une telle infâmie... Ils meurent tous les deux enlacés tels les amants magnifiques du bataillon thébain...


Auf der Jagd ( à la chasse), schnellpolka pour orchestre, op. 373 (RV 373) - 1875 , de Johann Strauss (1825-1899), par l'Harmonie municipale "L'Union" de Vendin-le-Vieil, avec coups de fusil, canard, lièvre, et volatile bizarre dans la salle ... ça vaut bien la version _ également disponible _ du concert du Nouvel An à Vienne...

C'est ainsi que s'achève la vie d'Enrique Granados ainsi que notre émission... Chers auditeurs Bonsoir !

Radio GaYa, la radio gay qui vous rendra gaga !